Lors de son discours du 22 décembre 2014 pour la présentation des vœux de Noël à la Curie romaine, le pape François a détaillé une liste de quinze comportements à prohiber et qui constituent « un danger pour tout chrétien et pour toute curie, communauté, congrégation, paroisse, mouvement ecclésial ».
Ce discours -cette doctrine- peut être rattaché à la Doctrine sociale de l’Eglise (DSE) ; il établit des principes et donne des indications concrètes sur le comportement que tout chrétien devrait adopter pendant ses activités professionnelles.
En matière de finance chrétienne, ont été relevés dans plusieurs pays (Allemagne, USA, …) des chartes déontologiques confessionnelles et des professions de foi émises par des acteurs financiers. Ces documents ont une valeur, à la fois organisationnelle et publicitaire, qui contribuent à façonner l’identité chrétienne de l’établissement (banque, fonds, assurance) et de son personnel. Cependant, ces chartes et autres documents « certifiés chrétiens » sont établis selon une interprétation, parfois aléatoire, des textes bibliques et de la DSE.
La Doctrine des 15 maladies, en clarifiant les règles déontologiques applicables dans le cadre de l’entreprise, pourra être formalisée ad litteram dans les documents sociaux des établissements bancaires et financiers chrétiens. Cependant, c’est sous réserve que la loi le permette et en France, par exemple, un règlement intérieur ou un contrat de travail qui ferait référence ostensiblement à des principes religieux risquerait d’être considéré par les juges comme discriminatoire (article L.1132-1, L 1321-3 Code du travail) tant que le concept d' »entreprise de tendance » ou d' »entreprise de conviction » à but lucratif n’aura pas été juridiquement consacré.
ACdlV
Liste des « 15 maladies » :
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