Le Secours Catholique (Caritas Climat) a publié le 8 novembre plusieurs propositions pour favoriser les investissements écologiques. Aussi, pour casser la logique court-termiste de la finance actuelle et favoriser les investissements en faveur de la transition énergétique, est-il proposé de :
- sécuriser le secteur financier en séparant les banques des établissements financiers non bancaires et en augmentant leurs ratios de fonds propres. Ces mesures réduiraient les possibilités et l’attractivité de la spéculation pour les investisseurs, et donc, en miroir, rendraient les placements dans les enjeux d’intérêt général plus intéressants.
- diversifier le secteur financier en favorisant le développement de petites structures de financement plus enclines à financer des projets à dimension locale ou régionale, fondés sur les énergies renouvelables, l’économie circulaire, les circuits courts…
- encadrer l’activité des institutions financières non bancaires, ce qui permettrait de mieux orienter les flux d’investissement en faveur de la lutte contre les changements climatiques.
- introduire parmi les décideurs des organes régulateurs du secteur financier une part de représentants de la société civile et modifier également la constitution des organes de décision des banques elles-mêmes, de façon à mieux prendre en compte l’intérêt général.
- faciliter le financement par l’Etat de mesures incitatives – économie bas carbone, économie circulaire, réforme de la politique agricole, prise en charge d’outils de gestion du risque (garanties, assurances…) sur des investissements verts – notamment en taxant les mouvements de capitaux entrants et sortants et les transactions financières, ou en autorisant les banques centrales à prêter aux Etats.